René-Joseph de Tournemine
René-Joseph de Tournemine | |
Biographie | |
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Naissance | Rennes |
Ordre religieux | Compagnie de Jésus |
Décès | (à 78 ans) Paris |
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René-Joseph Tournemine, né le à Rennes et mort à Paris le , est un jésuite français, critique littéraire.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ayant achevé ses études, il embrassa, à l’âge de dix-neuf ans, la règle de saint Ignace et professa successivement les humanités, la philosophie et la théologie. Il acquit, dans l’exercice des diverses fonctions dont il était chargé, des connaissances très variées en histoire ancienne et moderne, chronologie, géographie, numismatique, morale, littérature, etc.
Il fut appelé, sur la fin de 1701, à Paris, pour prendre la direction des Mémoires de Trévoux et il l’enrichit d’une foule d’analyses et de dissertations qui le firent bientôt connaître dans toute l’Europe. Critique d’une rare impartialité, il ne dissimulait pas les torts ou les erreurs, même de ses confrères, de même qu’il rendit une justice complète aux écrivains dont il ne partageait ni les principes ni les opinions. Ainsi, il combattit les idées systématiques des pères Hardouin et Panel, mais déclara que la Mérope de Voltaire lui paraissait égaler tous les chefs-d’œuvre de l’antiquité.
Malgré ses occupations déjà si nombreuses, le père Tournemine entretenait une correspondance active avec les savants les plus distingués ; il était le protecteur de tous ceux qui montraient des dispositions pour les lettres, et se faisait un devoir de donner des conseils aux jeunes écrivains.
Suivant Voltaire, il était connu chez les Jésuites, par ces deux petits vers : « C’est notre père Tournemine Qui croit tout ce qu’il imagine. » Montesquieu, dans le premier voyage qu’il fit à Paris, fréquentait l’hôtel de Soubise, mais, trouvant que le père Tournemine y voulait dominer, et obliger tout le monde à se plier à ses opinions, s’en retira peu à peu, sans en cacher la raison. Depuis lors, Tournemine commença à lui faire des tracasseries dans l’esprit du cardinal de Fleury, au sujet des Lettres persanes. Pour s’en venger, Montesquieu ne fit jamais autre chose que de demander à ceux qui lui en parlaient : « Qui est-ce que le père Tournemine ? je n’en ai jamais entendu parler », ce qui piquait beaucoup ce jésuite assoiffé de célébrité.
Source
[modifier | modifier le code]- Joseph-François Michaud & Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, t. 46, Paris, Michaud frères, 1826, p. 369-70.
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Relations avec Voltaire